Archive mensuelle de août 2014

6 Lettres

Bonjour à tous! Voici un nouveau petit texte que j’ai écrit récemment et qui a été assez apprécié autour de moi. Je pense que je vais le retravailler, afin de l’affiner et de le rallonger mais je vous le montre déjà comme ça! :) Il est assez court pour l’instant. En espérant qu’il vous plaise! ;) N’oubliez pas de partager!

 

* * *

22 janvier 2014

 Voilà. Je vais passer ma toute première nuit en prison. J’encours 11 ans. Tout ça pour un stupide braquage que je n’ai même pas organisé. Il fait froid. Je suis seul dans cette cellule. J’ai l’impression qu’il m’ont fait cadeau de la plus sombre. Je ne vois quasiment rien, mais la Lune est haute. Son rayon arrive exactement sur cette feuille. Ils m’ont autorisé à garder un cahier. Je ne sais pas pourquoi j’ai eu ce privilège. Enfin privilège… je n’ai jamais aimé écrire. Mais peut-être que ça fera passer le temps. J’ai vraiment froid. Je vais essayer de dormir.

17 avril

  Ennui.
  Ennui ennui ennui.
  Il est pire que tout. Les jours passent si lentement que j’ai l’impression que je suis ici depuis des années. Comme je suis isolé, je ne peux voir personne. Les seules conversations que j’ai sont les trois mots que j’échange avec le gardien lorsqu’il me donne « la bouffe » à travers la trappe. Je vais devenir fou. Je pense à des milliers de choses à la fois. Mon cerveau me pèse presque. Je ne vois que du noir. Partout, du noir. Sur le sol, du noir ; sur les murs, du noir ; dans ma tête, du noir. Même leur soupe est noire. Je passe mes journée (mes journées…) allongé sur la paillasse rude ou à penser à des infamies. Où est la joie ? Joie. Ce n’est plus qu’un pauvre mot sans valeur, comme je suis un pauvre fou sans conscience.

 

24 mai 

  Alors que je regardais, pour la énième fois, l’un des quatre murs de ma cellule, j’ai découvert quelque chose d’étrange. Des mots. Non, pas des mots simplement alignés bêtement. Une phrase particulière. Elle était…jolie. Douce à l’oreille. Timidement coincée entre une gravure obscène et des initiales entourées d’une date. Elle disait : « Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville ». Je l’ai relue. Encore et encore. Sans pouvoir m’arrêter. Elle avait réveillé je-ne-sais-quoi en moi qui, pour la première fois depuis des mois, me fit esquisser un sourire. Je n’avais plus froid.

 

1er juin

   Je relis cette phrase tous les jours ! Elle me fait comme du bien. Je sais, c’est absurde, mais j’ai l’impression qu’elle a compris ce qu’il se passait dans mon cœur.

  

9 août

  Je suis sorti pour la première fois. Les gardiens ont dit que désormais, je mangerai à la cantine, avec les autres détenus ; mais je resterai seul dans ma cellule. Quand je suis entré dans le réfectoire, j’ai vu des dizaines d’yeux me dévisager de haut en bas. Les regards étaient tellement insistants que j’avais l’impression que tous essayaient de voir jusqu’au plus profond de mon âme. Je déteste ça. J’ai pensé à la Phrase du Mur (c’est comme ça que je l’appelle). Ca m’a fait oublié les gars. Je me suis assis, j’ai avalé ma soupe à l’eau hors de ma cellule, et je suis retourné lire la Phrase.

 

13 août  

  Aujourd’hui, j’ai rencontré Thomas. Il est tout petit et est encore plus maigre que nous tous. Il s’est assis en face de moi, sans un mot, et a bu doucement sa soupe. Je lui ai demandé son nom qu’il m’a révélé avec une voix d’enfant. On a parlé. Puis j’ai mentionné la Phrase du Mur. Il m’a dit que l’auteur s’appelait Verlaine et que c’était un poète. Il connaissait bien la poésie. Quand il parlait, j’avais l’impression qu’il comprenait ce sentiment qui avait germé en moi après la découverte de la Phrase du Mur. On a parlé, très longtemps, puis je suis retourné dans ma cellule. J’ai relu la Phrase. Encore. Et, pour la première fois, j’étais véritablement heureux.
24 août

  Grâce à Thomas, j’ai découvert quelque chose de fantastique. Il n’y a plus de noir, plus de tristesse. La cellule n’a pas changé. La « bouffe » non plus. Je suis toujours seul, mais un peu moins. J’ai l’impression de partager quelque chose. Voilà. La poésie se partage. Elle me permet des réflexions incroyables. C’est bizarre mais… il me semble que la vie, je veux dire, la vraie vie, n’est plus la même. Je m’évade. Je pars sur un nuage de mots mélodieux et j’oublie le reste.
  Thomas est formidable ! Il connaît tous les auteurs ! Il m’a expliqué le rôle de la poésie à travers le temps. C’est fou ! Je me sens renaître. Il a réussi à me donner un livre regroupant plusieurs poèmes. Je les ai lus, seul, dans la cellule. Je me tuerai plutôt que de l’avouer mais j’ai pleuré en lisant certains. Surtout un, de Guillaume Apollinaire. « À la Santé »… J’ai découvert la poésie. J’ai découvert la vie !

 

7 septembre

   Thomas m’a dit que je pouvais, moi aussi, écrire. J’ai essayé. Des bribes seulement, pour l’instant.

Etoile,
Brillante
Filante.
Comme une toile
Douce et lisse

Que l’on tisse
Avec des mots
Lumineux ; et beaux.

  Je sais que ce n’est pas très bon, mais ça me fait du bien. Les mots coulent sur la feuille. Je relis toujours la Phrase du Mur, et, chaque jour, je la vois différemment.

24 novembre

Les murs sont ternes et gris.
J’ai une croûte de pain, trois radis,
Un drap miteux et un cafard pour ami.
Mes ongles grattent la pierre.
Je suis seul, malgré mes prières.
Il y a un éclat de voix dans le couloir.
Non, c’est l’éclat d’une mâchoire
Sur le pavé
Noir.

  C’est Thomas qui m’a dit d’écrire ce que je ressentais. J’ai écrit mes pensées des premiers mois passés ici. C’est toujours pareil, mais c’est un peu mieux. La poésie est là. Elle chante. Parfois paisiblement, parfois avec une haine immense. Elle n’est jamais la même. Elle me sauve. Elle me retient à la surface. Comme Jean La Fontaine, elle me permet de dire des choses qui auraient été peu appréciées directement. J’écris tout le temps. Avec Thomas parfois.


21 janvier 2015

  Ça fera un an demain que je suis ici. Un an à broyer du noir dans une cellule humide et sombre. Ou plutôt six mois. Entre temps, ma vie a changé de rive. J’ai connu la joie.

  Je m’appelle Harry Easter, j’ai 26 ans, j’ai agressé et menacé plusieurs personnes, j’en ai tué deux, je suis classé en catégorie Tempérament Violent Voire Dangereux (TVVD), je suis un poète.

* * *

Petite explication du titre : 
J’ai hésité longtemps pour le titre (j’avais pensé à Journal d’un Condamné mais c’était trop proche d’un oeuvre célèbre) pour finalement me lancer dans 6 Lettres. Pourquoi? Car 6 lettres dans « prison » et 6 lettres dans « poésie ». :)

Le Bruit des Villes

Ce texte-ci n’a pas de but particulier, si ce n’est d’être lu. Je l’ai écrit parce que soudain la vision d’un personnage m’est apparue, et au lieu de le dessiner, j’ai décidé de « l’écrire ». Voici son histoire. N’oubliez pas de partager! ;)

 

 

* * *

  La pendule notait 5 heures. Les minutes ne comptaient pas. Il n’avait jamais su les lire. Il ne s’était toujours préoccupé que de la petite aiguille. Celle qui donnait la principale information sur l’heure. Les détails étaient inutiles. Il n’avait jamais porté d’importance aux détails, il s’arrêtait toujours à l’essentiel. Ainsi, il s’appelait Andy, habitait à New York, avait 34 ans et était employé de bureau. Son vrai nom était Andy Jack Harold Quince. Il habitait au numéro 32 de la 7eme Avenue, appartement 254, porte B et le code d’accès était 68 312. Il avait 34 ans, 3 heures et 29 secondes, puisqu’il était né le 7 Février 1980 à 2 heures 41 de l’après midi. Il travaillait aux entreprises de fabrication d’objets en caoutchouc en tous genres RubbeRico ou il s’occupait de trier les dossiers des projets abandonnés, dans le bureau N12. Son collègue de bureau était petit homme gras d’environ 40 ans dénommé Peter Holstein.
  Le calendrier, distribué par la SAPL, Société D’Acceptation des Punaises de Lit, corné et attaché au mur par un modeste clou qui menaçait de choir sur le parquet grinçant de l’appartement d’Andy, marquait 7 FÉVRIER 2014. Il y avait 34 ans qu’Andy était né, dans une petite ville de l’Ouest des Etats-Unis. Sa mère, Angela Guliani, était une beauté italienne qui avait épousé le musicien Harold Quince beaucoup trop jeune. Elle l’avait suivi partout dans le monde, jusqu’à arriver à Fort Mikael, où elle s’installa avec son mari dans une ferme isolée et donna naissance au premier de leurs fils, Thomas Benito Harold Quince. Deux ans plus tard naissait Helena Marzia Nicole Quince. Thomas se noya dans le puis à l’âge de sept ans, en voulant puiser de l’eau pour sa mère en train d’accoucher de son deuxième fils, Andy Jack Harold Quince. Harold Quince, le désignant coupable de la mort de Thomas, le méprisa et ne lui adressa pas la parole de toute son enfance. Lorsque, douze ans plus tard, Harold fut sur le point de mourir, atteint d’une maladie cardiaque, il fit signe à Andy de s’approcher et lui prononça la seule et unique phrase complète depuis sa naissance : « Andy, tu ne seras jamais mon fils. » Il mourut deux heures plus tard.
  Helena, traumatisée par l’eau depuis la mort de son frère, ne s’en approcha plus, pas même pour se laver. Angela, anéantie depuis la perte de Thomas, ne s’en préoccupa pas et passait ses journées à s’occuper des chèvres, si bien que, dès qu’il eût cinq ans, Andy s’éleva seul, ignoré de sa mère, de son père et de sa sœur. A 14 ans, Helena prit un sac en toile et s’enfonça dans les collines, sans prévenir personne. Seul Andy se rendit compte de son absence. Quand il en informa sa mère, celle-ci pleura quatre jours durant. Harold partit à la recherche de sa fille pendant trois jours. Il ne la retrouva pas.

  A la mort de son père, Andy prit les quelques biens qui lui appartenaient et quitta la ferme. Il se dirigea vers la route la plus proche, s’assit sur une borne et attendit la premiere voiture qu’il croisa. Il tomba sur un homme aux allures de cow-boy, Big Bob,  qui l’emmena jusqu’à San Francisco. Andy fit alors le tour des Etats-Unis et essaya plus d’une quarantaine de métiers.

  En Mai 2003, il rencontra Amy Marshall, à un festival de musique afro-américaine. Un an plus tard, ils emménageaient à Torrence. Amy disparu dans la nuit du 7 au 8 Mars 2005. Quatre ans plus tard, Andy reçu un courrier lui annonçant la mort d’Amy Marshall et de son fils, Jonathan Quince, durant le crash du Boeing 729 dans l’Océan Pacifique. Andy tenait alors un poste de plongeur dans un fast-food miteux. Un jour, le Chef glissa sur une flaque d’huile qu’avait laissé un hamburger qu’Andy avait malencontreusement fait tomber sur le sol. Le Chef fit un saut-périlleux avant d’arriver tête la première dans l’énorme bac d’huile de friture, au moment exact ou un dénommé Franck, trop occupé à faire des signes à Stacy, une Barbie aux mèches décolorées et aux lèvres violettes, à travers la mince vitre qui séparait les cuisines du comptoir, appuya sur le bouton de marche et fit bouillir l’huile. Andy fut jugé seul coupable de la friture de son patron et fut condamné à 5 ans de prison ferme.

  Le 9 Avril 2012, Andy fut libéré se mit en quête d’un logement. Il arriva au numéro 32 de la 7eme Avenue, appartement 254, porte B dont le code d’accès était 90A. Le 27 Février 2013, un nouveau digicode fut installé et le code devint alors 68 312.  A sa sortie de prison, Andy chercha aussi un travail. Il rencontra Peter Holstein dans un pub irlandais qui lui proposa d’essayer d’obtenir le poste de Ahmed Salah, licencié pour des raisons douteuses.
  Andy se trouva alors dans le bureau N12, du lundi au vendredi de 8h à 19h30, où flottait l’odeur âcre du tabac froid mélangée à celle du café et de la térébenthine. Son bureau était à 8 minutes de son appartement et quand il rentrait chez lui, il avait l’habitude de couper par une petite ruelle qui le menait devant un restaurant indien où ils servaient le meilleur curry de la ville. Il prenait alors son plat à emporter et allait le manger chez lui, sur la table en acajou qu’il avait gagné lors d’une partie de poker en 1994 dans un casino de Hong-Kong, face à la fenêtre qui donnait sur la salle de bain de sa voisine d’en face, Stephani Tokanovski, une sirène russe dont les cheveux tombaient en cascade sur ses omoplates, avant qu’elle ne les coupe court dans un élan de folie enfantine, qui laissa apparaître sa nuque osseuse.

  Andy regarda la pendule, se leva, plia son journal, le jeta d’un geste flasque dans la corbeille à papiers et se dit que les gens réfléchissaient beaucoup trop. 

Le Pont de Londres

Ce texte est le premier de la catégorie « Morceaux de vies ». Un Morceau de vie est un texte narrant la vie d’un personnage de mon invention, nommé ou pas. Le texte est plus ou moins long et se concentre sur une partie ou des événements de la vie d’un individu qui peut être n’importe qui. Dans ce texte là, le personnage n’est pas nommé. J’aime écrire ce genre de texte, car je l’imagine toujours dit sur scène. Le personnage de théâtre m’inspire… J’espère qu’il vous plaira!

Ce texte est tiré d’un texte de Paul Valéry.

Robinson.

Solitude.

Création du loisir. Conservation.

Temps vide. Ornement.

Danger de perdre tête, de perdre tout langage.

Lutte. Tragédie. Mémoire. Prière de Robinson.

Imagine des foules, des théâtres, des rues.

Tentation. Soif du pont de Londres.
[…]

La Jeune Parque et poèmes en prose, Histoires brisées, « Robinson » 

 

 

* * *

 

    Je suis là. Seul. Sur cette terre sans frontières. J’ai cherché quelqu’un, quelque chose. Longtemps. Je n’ai rien trouvé. J’en suis venu à me rattacher à la seule chose qui est restée en ma possession : mon esprit. J’imagine que quelqu’un (n’importe qui) est assis à mes côtés, et me parle. Nous discutons vivement. Parfois, il chante. Nous chantons ensemble. J’imagine parce que je n’ai rien. Je suis seul ici. Je suis obligé d’imaginer. Mon cerveau fait des cabrioles dans mon crâne, comme une bête sauvage que l’on aurait soudainement enfermée en cage. En s’agitant, il me persuade que je m’occupe. Je créé un monde, le monde qui me plaît. Je dois conserver cette idée de création en tête. Pour ne pas mourir ! C’est là l’étape la plus importante de ma survie ; si je n’imagine plus, mon esprit s’éteindra. Si mon esprit meurt, c’est mon corps tout entier qui finira dans un gouffre sans fin.
   Le temps est vide. Vide de sens. Lent. Je n’ai pas, je n’ai plus de repères. Quel est mon but ? Quel jour sommes-nous ? Quelle heure est-il ? Il ne faut pas que je me pose ces questions. Elles nuisent à mon imagination, à ma création intérieure. A cette foule, à ces palais d’or et de glace, à ces joyaux brillants de mille feux, à ces pics vertigineux, à ces lacs, ces torrents et ces rivières, à ces forêts, à ces oiseaux sauvages volants dans le ciel éclatant de la Savane, à cette minuscule pousse verte perçant fébrilement le pavé gris d’un boulevard, à cette femme dont les cascades rousses sont délicatement posées sur ses épaules nues… à ce corps, pendu, putride, à moitié dévoré par la vermine… à ces yeux flamboyants me guettant dans la nuit… à ces sons aigus et stridents… Non ! Je dois bannir ces pensées obscures ! La folie n’est jamais loin. Elle ne doit pas m’atteindre. Je dois rester ce que je suis. Un être humain, oui, un être humain. Je suis un être humain. Cette sauvagerie animale qui accompagne la Folie est plus dangereuse que tout. Je ne dois pas céder. Je suis un être humain. C’est là encore une question de vie. De survie.
   La solitude me pèse. C’est elle qui me fait avoir toutes ces hideuses pensées. Elle entame une lutte sans merci avec ma mémoire. Le souvenir… Voilà ce qui me permet de rester un peu éveillé. Grâce à lui, j’imagine. Et alors je vis. Je prie aussi, parfois. Du moins j’essaye. Afin de me dire que tout espoir n’a pas définitivement jeté l’encre. Dieu est mon seul ami. Ou bien mon seul ennemi, je ne sais plus… La religion est la dernière preuve concrète de mon humanité. Je serre la croix en argent qui pend sur ma poitrine. C’est l’une des dernières choses qu’il me reste. Ça, et mon esprit.
   Souvent ce qui me revient en tête est un théâtre. Tout de rouge et d’or. Sur la scène, des comédiens aux perruques de Molière et aux masques de Sophocle. Ils m’entraînent avec eux dans leur folle ronde dramatique. C’est une joie, une libération. Puis nous sortons dans les rues humides de Londres. Les comédiens me laissent et je marche en chantonnant sur le sol glissant.
Je rentre chez moi.
Mon chien me saute au cou.
   Je ne le reverrai jamais. Oh, j’ai arrêté d’espérer, j’en suis sûr maintenant. Si un jour je rentre chez moi, il sera déjà mort. « Chez moi »… Ça non plus je ne le reverrai pas. Je serai mort avant. Brisé. Alors autant abdiquer maintenant. Arrêter cette lutte vaine et sans espoir. Abréger ces souffrances. Je devrais mourir. Je devrais me tuer. Maintenant. Me délivrer. Mais comment m’y prendre ? Comment mettre fin à cette vie ? Comment couper le mince fil que tiennent les Moires et qui me retient sur terre ? Comment m’enfuir vers le monde des Limbes ? Je veux mourir comme je le souhaite. Je ne veux pas souffrir. Je veux mourir humain ! J’ai soif. Soif d’un moyen pour mourir. Soif d’un pont d’où me jeter. Soif du pont de Londres.

Bienvenue !

Bonjour,

Ici j’aimerais juste partager deux trois trucs que j’aime bien écrire de temps en temps.
J’espère que vous aimerez lire ces deux trois trucs de temps en temps !

Bon séjour

Mon autre blog : www.lepetitinutile.wordpress.com




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